A L'ANTENNE LE 08.01.14
Le programme du jour:C_080114
Le vinyl du jour: AL STEWART "Year of the cat" 1976
HOLLIS BROWN
Hollis Brown c''est la dernière trouvaille du label Alive Records qui confirme
son virage vers des sonorités plus americana très éloignées du punk blues qui a
fait sa réputation.
On ignore si le nom du groupe à un rapport avec
Ballad Of Hollis Brown de Dylan sur The Times They Are A-Changin'
(1963) mais musicalement, ce premier album du combo new yorkais offre un rock de
facture assez classique imprégné de folk et d'americana, un rock qui puise aux
racines du genre tout en gardant une sensibilité, un timbre, finalement assez
pop.Un disque à la cool en fait.
Mike Montali s'y révèle un chanteur
compétent, capable de faire transparaître ses sentiments sans faire preuve de la
moindre emphase, une gageure par les temps qui courent. Saluons l'effort.
Si les Hollis Brown tirent leurs influences des seventies
(philly soul, southern rock, americana...et un petit côté Springsteen) force est
de constater qu'ils en évitent les principaux écueils : point ici de rythmiques
lourdingues ou de soli interminables. Quand le besoin se fait sentir, Jon
Bonilla envoie quelques riffs bien sentis mais l'ensemble reste surtout marqué
par une remarquable concision : sur les dix titres qui composent ce Ride On
The Train, seuls deux excèdent les quatre minutes. Et question rythmique,
Michael Graves et Dillon Devito assurent l'équilibre de l'ensemble.
Qui dit disque à la cool, dit pléthore de morceaux mid tempos ou ballades. Ce
Ride On The Train en est constitué pour l'essentiel et encore une fois le
groupe réussit à passer l'épreuve haut la main. Point ici de ballades à faire
pleurer dans sa bière, le maître mot restant sobriété tant dans le chant que
dans les mélodies, en privilégiant l'émotion comme dans tout americana qui se
respecte.
Vous l'aurez compris on a beaucoup aimé ce disque, pourtant
loin d'être révolutionnaire. Mais avec un songwriting au dessus de la moyenne et
un disque qui respire les grands espaces, on ne pouvait que craquer.
RAW POWER MAGAZINE
Phantom Buffalo
Il y a deux ans, la critique française avait été sans équivoque à la sortie de Cement Postcards With Owl Colours : chef d’oeuvre d’orfèvreries pop, rempli de compositions à tiroirs et faisant preuve d’une parfaite maîtrise de l’art de la rupture (rythmique ou mélodique). L’attente du nouveau Phantom Buffalo était donc forte, accompagnée d’une réelle excitation à l’idée de goûter de nouveau à cette signature artistique bien particulière. Après un premier passage de Tadaloora sur les platines, on constate rapidement que le groupe a opté pour un judicieux compromis entre l’assemblage de cartes postales réalisé tant bien que mal sur le précédent album et l’élaboration de quelque chose de plus linéaire offrant la cohérence d’une véritable vue d’ensemble. Alors fort heureusement, on retrouve toujours, sur ce qui constitue d’ailleurs probablement les pièces maîtresses de ce quatrième opus (“Amateur Florist” et “Bloom Bloom Flowers” par exemple), cette habileté à découper sauvagement les lignes mélodiques afin d’obtenir des cassures du plus bel effet. Une pratique aussi jouissive que potentiellement néphaste à l’immersion en continu de l’auditeur et pour laquelle il a tout de même été choisi de mettre la pédale douce afin se donner les moyens d’esquisser plus proprement les contours d’un étonnant univers et y dessiner chacune de ces nouvelles compositions.
En parfait troubadour, Jonathan Balzano-Brookes vous narre de sa délicieuse et douce voix, en copie conforme à celle de Stuart Murdoch, les treize aventures d’une famille royale pas comme les autres, côtoyant lapin fleuriste, monstre des mers, phoque ou autres protagonistes qui rythment la vie faussement paisible de la petite île de Tadaloora. Un environnement mi-moyenâgeux mi-fantastique joliment retranscrit par le biais d’arrangements notamment composés de cuivres en alerte et de guitares vaillantes. Et si on pénêtre de la plus paisible des façons dans ce conte fabuleux grâce à “Gilded Gate” et ses réminiscences évidentes de Belle & Sebastian (on pense notamment à Storytelling) qui reviendront encore et encore tout au long de cet album, c’est pour mieux se livrer corps et âme à cette perpétuelle alternance d’enchantement et de passages plus tourmentés qui se dresse alors devant nous. De la plus innocente des promenades dans la nature (“Field and Forest”), jusqu’au grondement des guitares d’un “Frost Throat” qui rappelle déjà davantage The Hazards of Love des Decemberists, Phantom Buffalo trace un parcours remarquable dans un royaume où seule la mélodie est reine. Moins impressionnant que son prédécesseur, mais sûrement plus captivant, Tadaloora tire admirablement son épingle du jeu et vous promet un voyage spirituel fascinant. INDIEPOPROCK
La sélection 01
Best of Oct.Nov.Dec 2011
Les albums et titres les plus diffusés en octobre, novembre et décembre 2011
RY COODER | Pull up some dust and sit down | 18 |
ALELA DIANE | Alela Diane & Wild Divine | 17 |
BLITZEN TRAPPER | American goldwing | 17 |
YVES JAMAIT | Saison 4 | 16 |
JEAN-LOUIS MURAT | Grand lièvre | 14 |
THE JAYHAWKS | Mockingbird time | 12 |
MORIARTY | The missing room | 11 |
AMOS LEE | Mission bell | 10 |
HOT TUNA | Steady as she goes | 10 |
PAUL PERSONNE | A l'Ouest | 10 |
22 PISTEPIRKKO | Lime grenn delorean | 8 |
THE CHOCOLATE WATCHBAND | The complete recordings | 7 |
JONATHAN WILSON | Gentle spirit | 7 |
THE ACTIONS | Rolled gold | 7 |
WARREN HAYNES | Man in motion | 7 |
WILCO | The whole love | 7 |
THE DOWNLINERS SECTS | The rock sect's in | 6 |
FLEET FOXES | Helplessness blues | 6 |
JEFFREY FOUCAULT | Horse latitudes | 6 |
THE BLACK ANGELS | Phosphene dream | 5 |
UNCLE MOUNTAIN | Miles of skyline | 5 |
C.S.N.Y | Déjà vu | 4 |
HERMAN DUNE | Strange moosic | 4 |
OKKERVIL RIVER | I am very far | 4 |
THE BALTIMORE SESSIONS | Sean Taylor& Brendan McCarthy | 4 |
DICK ANNEGARN | Folk talk | 4 |